La réunion des ministres de la Défense de la CBLT appelle à la vigilance, en dépit des succès enregistrés par la Force multinationale mixte.
En situation de guerre, il n’est pas très courant d’entendre un discours laudateur en faveur des forces engagées sur le terrain. Il est généralement question de les maintenir en éveil, histoire de leur faire comprendre que l’ennemi ne dort pas. Cela a encore été le cas à l’Hôtel Hilton de Yaoundé hier, où se tenaient les travaux de la réunion des ministres de la Défense, des chefs d’état-major des armées et des chefs de services de renseignement et de sécurité des pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) et du Bénin. Au-delà de cet appel à la vigilance, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense de la République du Cameroun, Joseph Beti Assomo, qui ouvrait les travaux, n’a pas manqué de dresser un tableau satisfaisant de l’action des éléments de la Force multinationale mixte (FMM) de la CBLT. Une action qui, combinée à celle des forces nationales des différents Etats-membres, a permis de pousser la secte terroriste Boko Haram dans ses derniers retranchements. « Je voudrais, au nom du chef de l’Etat, chef des armées du Cameroun, S.E. Paul Biya, rendre un hommage mérité à la FMM dont l’engagement a été déterminant dans la quasi neutralisation de Boko Haram », a souligné le MINDEF. Une action fort significative aujourd’hui et qui permet « à des régions de nos pays de revivre pleinement et progressivement dans la paix, et à des centaines de milliers de nos populations de regagner des villes, communautés et villages dont certains avaient été abandonnés, mis à feu, à sang ou à sac il y a encore deux ou trois ans ».
Au nom des chefs d’Etat des pays membres de la CBLT et du Niger, Joseph Beti Assomo a tenu à féliciter en particulier un homme, le général de division Lamidi Adeosun, dont le mandat comme premier commandant de la FMM est arrivé à son terme. La CBLT n’est pas restée insensible à l’action de ces militaires, qui, comme l’a relevé le ministre camerounais de la Défense, se sont parfois engagés au péril de leurs vies. Sept parmi eux ont reçu des distinctions honorifiques, dont le général de brigade Valère Nka, absent à la cérémonie d’hier, parce que retenu sur le théâtre des opérations dans la région de l’Extrême-Nord. Les travaux d’hier ont en outre permis d’évaluer la situation humanitaire, sur la base du rapport des experts réunis depuis lundi dernier et la présentation du commandant entrant de la FMM.
Cameroon-Tribune